mardi 25 novembre 2008

L'histoire de Colmar (3) - La décapole

Le nouveau souverain, Charles IV de France, dit Charles le Bel est à Colmar, au printemps 1354.
La ligue des 10 villes impériales se constitue sous son égide (28 août 1354). Le roi accorde à Colmar de nouveaux privilèges (1355) notamment le droit de lever une taxe sur les achats et les ventes. L’Empereur s'étant donné le droit de dissoudre la Décapole, use de ce droit peu de temps avant sa mort. Le 2 février 1378, il prononce sa dissolution et meurt en novembre 1378.

Dans le même temps, les nobles continuent à s'agiter, surtout les Wittenheim (1352) à l’origine d'incident, de complot et de lutte.
Ils se rencontrent journellement à leur maison de réunion (au Scheppelin, d'où les Scheppler - ceux de la chopine) Ils y trinquent ensemble.
En 1356 le grand bailli impérial intervient avec l’aide des autres villes, s'empare de Colmar, procède à la punition des révoltés, à la démolition des maisons des chefs révoltés de la famille des Wittenheim. Deux pierres commémoratives (la pierre des bannis) en témoignent encore dont les inscriptions constituent des monuments rares de la justice médiévale. L'une se trouve sur le pignon de l’école de musique, l’autre sur la façade d'une maison en face du Koïfhus.


En face du Koifhus



L'épreuve de force des nobles a échoué, leur défaite est difficile. Le temps des nobles est révolu (1358).
En février 1424 éclate un différend entre le magistrat et les bourgeois groupés dans les corporations. Le magistrat et le Conseil venaient de décider l'introduction de nouvelles taxes. Les bourgeois rechignent et reprochent au magistrat et au Conseil, installés au Waagkeller leur mauvaise gestion financière.

L’Espace Culturel
Les poêles des corporations ainsi que la maison de la danse, "Das Tanzhus", citée en 1370, constituent les maisons de loisirs par excellence.
Les "Kirchweihen", fête de la dédicace des églises, sont des jours de fête où banquets, beuveries et danses se succèdent jusqu'à l’excès. Celle des Franciscains, le premier dimanche de septembre, la plus populaire attire des marchands forains, les musiciens, les jeux.
Elle organise des concours d'arbalète, elle sert de cadre à des bals et danses publiques dont parfois les abus entraînent le retour à une réglementation rigoureuse (en 1352) ou l'interdiction (en 1450.

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